Dehors il pleuvait des cordes, c'était plutôt poétique avrès dire. De plus ça offrait une excellente occasion à Noah pour restait perpétuellement enfermé dans son bureau et continuer à travailler.

Si les visiteurs de son bureau levait souvent les yeux à la recherche d'une pendule ou d'une horloge, leurs yeux rencontraient toujours le néants, le Katteridge avait sa notion du temps et il n'en acceptait pas d'autres étant donné sa phobie. Il estimait que cela devait faire plus d'une heure qu'il travaillait dans son bureau. Il posa alors sa plume et récupéra son livre qu'il avait emprunté à la bibliothèque posé non loin.

Il allait entamait sa lecture tranquillement, quand le feu dans la cheminé s'alluma de vive flamme verdâtre. Le veilleur sursauta sur sa chaise avant de poser le livre. Prenant son temps pour mettre le marque page en place et rejoindre la cheminée dans son bureau cette dernière eut le temps de l'appeler de nouveau.

- Noah ?

Le Katteridge eut un hoqué de surprise en découvrant sa voisine dans le conduis de cheminé ou plutôt sa tête. Ils avaient dû parler comme ça deux ou trois fois mais pas beaucoup plus, c'était assez rare, souvent ils s'envoyaient des lettres de politesse pleines de formalité inutile juste pour rester en contact.

- Mme Badski ! Vous m'avez fait peur ! Vous allez bien ? J'étais en train de lire un livre super intéressant que je pense que vous aimerez bien d'ailleurs.

- Oh je vais bien oui, je m'occupe comme je peux... Mais raconte de quoi parle ce livre alors tu as l'aire en pleine forme !

- Oh alors c'est un très réaliste, ça raconte l'histoire de mangemorts en france qui attaquaient une école, c'est basé là dessus mais il y a toute l'histoire de la famille des mangemorts derrière, c'est passionnant !

Un bruit de pas dans les couloirs le fit tourner la tête. Il se rendit alors compte qu'il avait laissé la porte ouverte, il se serait bien excuser pour aller la fermer mais sa voisine raillait sur comment les mangemorts étaient d'affreuse personnes. Elle avait souvent un avis tranché sur tout et il était compliqué de lui faire entendre autre chose souvent. Tellemenet que parfois ça lassait Noah bien qu'il éprouvait toujours de la joie à l'idée de lui parler. Ainsi il s'excusa pour s'épargner tous les serments et sortit de son bureau pour prendre l'aire.

Là à la droite de la porte, une jeune élève de première ou deuxième année avec l'uniforme de Poufsouffle était pétrifier, pas à proprement parlé mais semblait sous le choc de quelque chose. Fermant la porte à clef il avança de quelques pas vers elle. Il se doutait qu'elle avait assistait à sa conversation avec Mme Badski mais il ignorait pourquoi elle semblait si frêle.

- Tout va pour le mieux mademoiselle ?

• RPG entre Amaryllis Clyfford et Noah Katteridge
  
• Avant d'intervenir merci de m'envoyer un MP
  
• Amusez vous lors de la lecture (c'est un ordre)

Noah était toujours un peu déboussolé par la situation lorsqu'il sentit ce que dégageait la poufsouffle et si ses tremblements n'étaient pas forcément perceptibles il savait très bien que quelque chose clochait. Quelque chose n'allait pas.

Pour avoir eu une enfance difficile, Noah savait très bien que actuellement une centaine de choses parcourait l'esprit de l'élève en face de lui. Il préféra donc ne pas interrompre sa réflexion de pensée surtout qu'elle se révèle souvent primordiale. Au-delà de tout ça elle n'avait toujours pas répondu à sa question.

L'ombre balaya le visage de la sorcière, une lumière que trop nombreux de gens avaient déjà perçu sur les traits de Noah, il ne savait pas si elle partageait le même sentiment que lui, mais plus jeune il avait détesté voir que les autres en savaient trop sur lui, il avait haï montrer ses sentiments et se sentir faible.

Elle finit par baisser les yeux et lui répondre affirmativement. Il était évident que toutes ses mimiques contraires avaient était là pour lui dire le contraire, donc Noah savait pertinemment qu'elle n'essayait pas de paraître forte, qu'elle souhaitait être secourue de ce qu'elle ressentait.

Peut-être visait-il trop loin mais elle semblait avoir désespérément besoin d'aide.

- Vous m'avez l'air perturbées... Peut-être pourrions-nous marcher un peu ?

Venant d'un adulte cette formulation pouvait paraitre étrange, même très bizarre. Mais tant pis.

- Il faut que j'aille prendre l'aire dans tous les cas, j’étouffe ici

Contrairement à beaucoup de chose, Noah n'était pas dérangé le moins du moins pour soutenir le regard d'un interlocuteur. Ça avait souvent le don de perturbé mais également et surtout, le Katteridge avait au fil des années appris à lire en son interlocuteur. Ce que la blairelle ne lui laissa pas faire cependant étant donné qu'elle referma ses émotions. Comme s’il avait été surpris à lire un livre de magie noire, le cœur du veilleur manqua un battement avant de se concentrer de nouveau sur autre chose. Cette fois ci il avait du mal cependant à poser son regard sur quelque chose.

La Clyfford semblait perturbé par sa demande mais bon après tout, il allait falloir arrêté d'être gêné pour un rien. C'était ses pensées sauf que ce qu'il savait très bien mais ignorait depuis maintenant dix minutes c'est que six ans plus tôt, c'était lui le petit blaireau qui était un peu perdu et avait un avis sur tout en sa grande preuve d'exemplarité. En soi il avait encore aujourd'hui un avis sur tout, et ses marques d'élève model ressortaient encore aujourd'hui de temps en temps.

Un hochement de tête de la part de la première année sortie Noah de ses souvenirs juste avant qu'il arrive au stade douloureux. Il commençait à bien l'aimait la petite.

[ Ne pas s'attacher, ne pas s'attacher ]

Cette fâcheuse tendance à s'attacher trop vite à tout ce qui bougeait martyriser son cœur déchirer par les émotions. Il mettait souvent ça pour compte sur le décès de son père adoptif, mais la réalité est que même s’il s'était déjà ouvert à lui sur ses sentiments, le mal avait commencé avant sa mort. Ses seuls regrets aujourd'hui étaient de ne pas avoir pu passer plus de temps avec lui de son vivant.

Suivant la Clyfford dans les couloirs, Noah n'était plus très sûr de la raison qui l'avait poussé à lui proposer de sortir. Avait-il été si désemparé que ça ? Franchement il se posait vraiment la question.

Le silence était lourd, mais ponctué trop souvent par la mélodie de la pluie ce dernier passait inaperçu.

Passant près d'une fenêtre la lumière naturelle capta l'attention de Noah qui se résolut à accélérer le pas pour arriver au niveau de la demoiselle dont il ne connaissait toujours pas le prénom.


La vérité est qu'il n'avait aucune façon de parler, il avait toujours employé de beaux mots n'étant pas exactement sûr de leur valeur.
De là où ils étaient, Noah voyait déjà le paysage pleurant à grosses gouttes. Tandis que lui encore à l’abri, aurait rêvé d'avoir encore l'endurance de se perdre sous la pluie en courant, de tout oublier et respirer l'aire frais. seul.

Mais il n'était pas seul, il n'avait plus aucun cardio et il étouffait.


Il espérait sincèrement qu'elle accepte de se rendre dehors. Le pérons c'était chouette, mais sentir l'eau fresh sur son visage déséché ne lui déplairai pas cependant.

Noah sentait que la jeune fille qui partageait le même aire que lui, était intimidé, cet air humide mais pourtant si frais. La voix de la dénommée Amaryllis tremblait autant que lui lorsqu’il était question de temps. Bon peut-être pas autant, mais il était venu à se demander comment on pouvait se montrer intimidé par ça. Il n'avait plus beaucoup de semaines à tenir avant de quitter ses fonctions. Jusqu'à là il ne pouvait craquer, il devait agir comme l'aurait fait à il y a de cela plusieurs moi. Sinon il finirait sans doute à Azkaban, mais il ne voulait y penser.

En guise de réponse elle lui donna ce qu'il interpréta être un surnom. Mais déjà son attention était reportée sur les gouttes qui défilaient librement sur les carreaux, elles étaient libres de vaguer où elle le souhaitait. Noah aurait aimé usurper de la même liberté mais malheureusement il devait se contenir encore un peu.

Il était surpris au bout de la deuxième fois que sa voix tremble encore. Fin certes il avait lui aussi était timide, bien qu'il ne se trouvât pas extraverti aujourd'hui il ne supportait pas ce qui exprimait leur timidité. Les introvertis restent dans leur coin point. C'était sa manière d'haïr son monde.

NOAH: Je peux te répondre, juste cesse de faire trembler ta voix, je te comprends pas...

Il savait qu'il venait de se montrer odieux vis-à-vis de l'enfant, mais il était pas venu se faire des amis. A l'heure qu'il l'avait croisé il avait juste eu besoin de prendre l'aire et il aurait pas réussi à se débarrasser d'elle de si bon pas.

Cependant il avait entendu le mot mangemort dans ses propos ce qui accéléra distinctement la vitesse de battement de son cœur.

Noah avait tout d'abord était un peu outré de savoir que les jeunes des nouvelles générations écoutaient au portes. Mais le sujet avait le mérite de se révéler trépignant et le Katteridge fit en sorte de ne pas réellement répondre à sa première question. Il ne parlais pas de l'arrestation de mangemort en France d'autant plus qu'il n'était même pas au courant qu'elle avait eu lieu. L'ancien poufsouffle n’eut visiblement pas réellement besoin de continuer depuis que la jeune fille continua son flot de parole.

Il se demandait à qui on confiait les secrets de nos jours mais ce fit la réflexion qu'ils étaient pas très bien gardés. En une poignée de phrase il avait réussit à découvrir l'identité d'une jeune blairelle dont la famille était vraisemblablement des mangemorts. Pour être honnête il n'était même pas au courant que ça existait encore, il pensait que cela datait du temps de voldemort et qu'il y avait de simple mage noir qui formaient des sortes de sectes. En soit un peu comme lui.

Il chassa l'image de leur dernier bal de bienvenue pour se concentrer sur la jeune fille, plusieurs images lui passèrent dans la tête, il avait du mal à se concentrer, il ne savait pas pourquoi mais ses pensées étaient ailleurs, il pensait à sa sœur, se demandait si il la reverrait un jour, si elle ressemblait peut-être à la blairelle devant lui, il se demandait si sa sœur serait une blairelle, peut-être pas.

Puis ces mots "ils sont mangemorts" il n'y avait plus de doute, ce n'était plus que des sous entendu. Noah l'avait assez laissé parlé donc il prit la parole.

NOAH : Écoute, je ne connais pas ta famille mais j'espère que rien ne leur est arrivé. Maintenant si j'étais toi je ne dirais pas ce que tu viens de me dire à n'importe qui.

Il songea un instant à laisser planer le mystère ou à avouer à la jeune fille qu'il ne s'agissait seulement d'un livre. Peut-être qu'il en découvrirait plus d'informations. Le hasard pouvait bien faire les choses parfois.

Noah n'était pas très bon avec les autres, du moins il avait du mal parfois à être lui même naturellement. Il se trouvait faible au naturelle et s'inquiéter pour les autres n'était pas forcément un preuve de son courage.

La question de la jeune blairelle le fit sourire et il partie sur une réponse quelque peu philosophique, il avait envie de s'amuser.

NOAH : Je suis de ce qui croient que personne est "n'importe qui" dit-il en mimant les guillemets nous sommes tous construit à l'image de nos parents qu'ils soient bon ou mauvais

Il était évident qu'il n'allait pas lui révéler son plus grand secret simplement suite à une question, ce serait bien trop facile de plus ça ne ferrait pas de lui un très bon mage noir. Les neurones s'actionnaient rapidement dans l'esprit de Noah qui se demandait que faire, il aurait pu la laisser là après tout il ne lui était redevable en aucun cas. Elle tentait de le persuader et non de le convaincre et c'est tout ce que le rédacteur détestait.

Les pieds de Noah prirent un temps de réflexion avant d'aller rejoindre la blairelle, il aimait bien la pluie aussi étrange que cela puisse être. En toute honnêteté il la préférait seul, quand il pouvait songer longuement au futur, quand il était de bonne humeur cela restait une source d'inspiration pour ses articles.

La jeune fille lui proposa une monnaie d'échange, c'est à dire qu'elle voulait bien faire quelque chose pour lui mais en toute honnêteté elle ne s'attendrait pas au style de demande du Katteridge d'autant plus qu'il avait terrifié assez de gens et en avait tiré assez de soldats. Un inferius ne lui ferrait pas de mal, mais cela l'étonnait fort qu'elle serait prête au sacrifice.

NOAH : Disons que... il songeait connais tu une Kenia ?

Si elle connaissait sa sœur et pouvait l'aider à la retrouver évidement qu'il ferait n'importe quoi pour lui retrouver sa famille, mais cela l'étonnerait qu'une jeune fille comme elle puisse connaître l'existence de sa sœur sur la quelle il n'avait pas réussit à mettre la main depuis de trop nombreuses années.

Noah n’avait pas la moindre idée d’où Kenia pouvait se trouver il n’avait pas non plus une once de connaissance quant à son milieu de vie. Alors lorsque la jeune blairelle en face de lui évoquait une jeune fille qu’elle avait croisée dans son enfance qui aurait pu lui ressembler, son esprit fit une fixette. Il sentait son coeur battre à tout rompre et sa respiration s'accélérer, il se sentait comme un peu moins seul, comme si Kenia se trouvait quelque part là, avec lui. Pendant les quelques instants que durent cette sensation, il ne quitte pas la jeune fille des yeux. Il eut du mal à aligner ses pensées.

Cependant aussitôt que les fourmillement disparurent de toute sensation son visage blanchit avant de redevenir froid et quelque peu distant. Il avait baissé les gardes l’espace de quelques instants, mais son statut par rapport à Amaryllis, la différence d’âge et tout un tas d’autres facteurs lui sifflait de rester neutre et de ne pas s’exposer auprès des plus jeunes. Il avait du mal à avouer n'importe quel sentiment parce qu’il avait l’impression d’être faible, mais cette sensation était renforcée par leur différence d’âge.

NOAH : Eh bien… si mes recherches sont bonnes elle n’aurait qu’onze ans donc elle ne serait pas encore en possibilité de transplaner et sans doute pas encore d’utiliser la magie… Et je t’assure en ce qui concerne mes recherches tu n'as pas à t’en faire j’ai déjà fait tout ce qu’il y avait en ma possibilité.

Il songea à son rendez-vous avec Camille de ce weekend, c’était peut-être sa dernière piste mais celle ci il la sentait plus que les autres. Toutefois, il se priva de l’évoquer devant la jeune blairelle parce que d’un côté ce n’était pas utile à la conversation et d’autant plus que les moyens utilisaient pour y parvenir n’était peut-être pas les meilleurs que le monde des sorciers avaient connu bien que le Katteridge était resté fidèle à sa loyauté.

Le veilleur baissa les yeux sur ce qu’Amaryllis dessinait dans le sable. Il repensa alors à son livre et la discussion qu’il avait entretenue avec sa voisine, il était vrai qu'au-delà des livres il y avait la réalité et c’était effrayant de songer que les livres n'étaient parfois pas si loin de la réalité. Cette pensée finira bien par le quitter quand il s'entêta à semer la pagaille partout où il marchait, il n’était plus que question de temps avant que la vie de Noah ne bouscule réellement.

NOAH : Je vais rentrer je suis attendu pour le repas, au plaisir de t’avoir croiser, on se reverra peut-être…

Sur ses mots il tendit la main vers la jeune fille pour la lui serrer avant de s’en aller d’un pas qui se persuadait naturellement mais qui l’était à peine depuis que la jeune fille l’observait sans doute.

Remontant les marches, il songeant à l’étrangeté de leur conversation et comment les choses s’étaient enchaînées. Le pire dans tout ça c’est que personne l’attendait pour manger, mais il se décida à transplaner vers la tombe de son père adoptif, il avait besoin d’être seul.

*Noah avait fini par quitter la tombe de son père pour se rendre chez lui où tic et tac l'attendaient avec un courrier signé de la main de Camille. Il s'empressa de l'ouvrir pour y découvrir des instructions pour ce dimanche, horaire et adresse.

Ainsi le Katteridge se retrouve devant chez Camille par cette mâtiné fraîche. Le vent sifflait lui ébouriffant les cheveux qu'il avait pourtant coiffé avant de venir. Là porte sur la quel il avait fait retentir 3 coups secs il y a quelques instant finit par s'ouvrir sur une femme d'intimidante allure qui l'invita à rentrer.

Leur entretien se passa pas comme prévu, du moins pas le début. En arrivant il avait croisé Catherine, il savait qu'ils s'expliquerait plus tard mais le choc était présent, que faisait elle chez Camille ? Ils se croisèrent tout juste sur le chemin de sortie. Quoi qu'il en était, leurs petits regards ne passèrent pas inaperçu aux yeux de Camille. La Spinnet aussi se demandait sans doute pourquoi il était là.

La porte refermée derrière Catherine Camille lui demanda s' ils se connaissaient ce à quoi il répondit qu'ils étaient de façon pas très officielle ensemble mais que officiellement il n'y avait rien. Puis Camille eut l'air de s'étouffer comme si cette information lui restait en travers de la gorge. "Vous…vo..vous êtes celui qui… le bébé…c'est…vous ?" Noah était perdu mais finit par apprendre que Catherine était enceinte mais c'était un autre sujet à traiter.

Ce fut donc les idées bousculées qu'il se rendit dans la pensine de Camille où pour la première fois il eut l'impression d'approcher du but. Dans son souvenir on voyait la famille à qui la Dubois avait confié Kenia. Elle lui avait également donné des consignes pour les retrouver. Il fallait passer par une autre famille d'abord qui avaient toutes les informations concernant comment il pouvait communiquer avec eux sachant qu'ils étaient en mission et qu'ils parlaient seulement avec un langage codé à leurs amis.

C'est ainsi qu'il se retrouve dans le manoir des Clyffords pendant les vacances de Noël. Quelle fut sa surprise de retrouver Amaryllis comme membre de cette famille, il comprenait un peu mieux leur conversation dès lors. Pour sa part elle feint de ne pas le connaître mais il ne voulait pas jouer à ça et dans tous les cas il n'avait pas une âme de gentil. Donc après avoir salué ses parents, il s'adressa à elle.*

NOAH : oh Amaryllis quel plaisir de te revoir ! J'ignorais que tu étais une Clyfford ahah !

*Il voulait se montrer aimable de façon à ce que l'échange se passe pour le mieux*

Noah se retint d’esquisser un sourire lorsqu’il remarqua brièvement le léger trouble d’Amaryllis. C’était tellement fugace qu’il se demanda s’il l’avait vraiment perçu. Peut-être était-il normal de ressentir un brin de nervosité lorsque le jeu de politesse était brusquement interrompu. Quoi qu’il en soit, elle retrouva rapidement son aplomb et lui demanda courtoisement comment il se portait depuis leur dernière rencontre. Noah se doutait bien que ses interrogations n’étaient que des formalités sous l’œil attentif de sa mère, mais il répondit

NOAH : On peut dire que je me porte sur mes deux pieds et vous ?

Il avait pensé à ajouter un "mieux" mais s’abstint rapidement, conscient que ce serait mal venu dans le contexte actuel où elle semblait jouer l’ignorance de leur rencontre précédente. Sa mère, qui semblait déjà connaître son prénom, lui demanda poliment s’il pouvait l’appeler par son prénom. Bien qu'il préférât généralement être appelé "Monsieur Katteridge", il ne trouva pas opportun de le faire savoir maintenant.

NOAH : Oui, Noah c’est très bien. En effet, j’attends avec impatience cette discussion. Quant au thé, je vais passer pour l’instant. J’essaie de prendre soin de mes dents, vous savez. La théine pourrait les jaunir, paraît-il. Je ne dirais pas non à un verre d’eau toutefois si vous avez.

Il s’agissait d’une question un peu stupide étant donné qu’il était un peu naturel d’avoir de l’eau chez soit, simple politesse.
Deux elfes furent appelés l’un après l’autre, et Noah esquissa un sourire en entendant leurs noms, qui lui rappelait les prénoms humoristiques de ses propres elfes, Tic et Tac. Pour détendre l’atmosphère, il décida de partager cette anecdote avec les Clyfford.

NOAH: Vous avez choisi des prénoms d’elfe charmants. Ça me rappelle un jeu de mots que j’ai avec mes elfes, Tic et Tac.

Noah se débarrassa de son manteau et le tendit à Crépuscule, remerciant l’elfe d’un geste cordial. Il fut légèrement surpris de constater que la famille Clyfford possédait deux elfes domestiques, un signe évident de leur aisance financière. Pour sa part, il avait hérité des fortunes de ses parents puis de son père adoptif, en plus de son propre travail acharné, ce qui fallait l’admettre, quand on faisait les calculs, faisait une belle somme.

NOAH: Merci beaucoup pour votre accueil. C’est très aimable de votre part de me recevoir.

C’était le moins qu’il pouvait dire pour saluer l’hospitalité des Clyfford. Il s’était attendu à être conduit directement dans un bureau pour discuter affaires, mais il semblait que cette rencontre prenait un chemin différent. Noah s’installa finalement sur le sofa après que les maîtres de maison eurent pris place, ne voulant pas sembler impatients ou impolis.

Maintenant assis toutefois il ne savait pas comment aborder le sujet de sa venue, évidemment le couple devait déjà être au courant mais le cadre lui paraissait tellement étrange qu’il se demande si la discussion était pour tout de suite. Il n’aurait pas été surpris qu’Amaryllis ne soit pas supposé être au courant de certaines choses. Après tout elle était encore en première année, à cette âge là il est dûr de savoir ce qu’il n’est pas bon de répéter. Il en avait d’ailleurs déjà fait l’expérience lors de leur première rencontre où elle lui avait très rapidement dit que sa famille étaient des mangemorts.

Finalement Noah décida de s’aventurer sur un terrain peu glissant sur lequel les parents d’Amy pourraient ou non prendre le chemin.

NOAH : J’imagine que Camille vous a annoncé les raisons de ma venue…

Premièrement il s’agissait d’une vraie question qu’il se posait, il se pourrait que le couple n’en ai aucune idée, dans ce cas là il n’avait aucune idée comment il pourrait rebondir sans vendre la mèche devant leur enfant. Autrement il verrait bien s’ils commençaient à en parler ouvertement ou avec beaucoup de retenue dans le quel cas ils changeraient de sujet en attendant le moment opportun.

Noah observa avec une pointe de divertissement la dynamique entre les membres de la famille Clyfford. L’échange de regards, les sourires contrôlés et les sous-entendus trahissaient une longue habitude de jeux de courtoisie et de manipulation sociale. Lorsque Clémence évoqua les prénoms de ses elfes, Tic et Tac, il ne put s’empêcher de noter la légère condescendance dans son ton, mais il choisit de ne pas réagir.

Dès que les noms de ses deux elfes avaient franchi le pas de ses lèvres, le Katteridge s’était senti un peu jugé par les parents de la blairelle. Il en vint à se questionner un instant sur ce choix qu’il avait toujours trouvé amusant sans plus se poser de questions. C’est vrai que ces noms étaient un peu en décalage avec l’image de grand méchant loup qu’il s'efforçait à se donner. De l’autre côté, c’était tout lui, toujours un peu de place pour une petite blague même si cela contrastait énormément avec son personnage endurcis par les temps. En réponse à leur compliment sarcastique, il n'avait rien de mieux à faire que de garder un visage de marbre et de passer outre.

Noah fut rassuré lorsque Monsieur Clyfford affirma avoir été informé par la Dubois ça lui fera une chose en moins à expliquer, d’autant plus qu’il n’avait pas tous les détails en sa possession et n’aurait pas trop su par quoi commencer. Le sujet avait été amené avec une telle maîtrise que cela força le respect à Noah. Cela faisait un bout de temps que le Katteridge trainait dans de choses peu fréquentable et qu’il s’efforçait de se donner certaines apparences, il était vrai qu’il avait beaucoup appris avec Mademoiselle Spinnet mais il était toujours surpris de voir comment les gens manient les mots pour laisser transparaître le minimum. Il ne put s’empêcher d’étirer son sourire alors qu’il se rendait compte qu’il approchait du but. Il se permit un instant d’imaginer cette rencontre avec sa sœur. Jusqu’à là il se l’était interdit ne voulant pas creuser son mal être et se donner de faux espoirs mais maintenant qu’il savait qu’il parviendrait à ses fins une carapace s’était brisé.

La mage noir retomba tout à coup sur ses pâtes à l’entente du mot “service” ce n’était donc jamais terminé. Cela éveilla du moins son intérêt se demandant ce qu’une famille aussi influente pouvait attendre de lui. Son sourire s’affaissa pour retrouver son expression habituelle de politesse. Il savait qu’il ne pouvait s’arrêter ici dans sa quête étant maintenant si proche du but et il savait également qu’il n’allait pas pouvoir refuser ce qui était à venir. Par simple précaution, il ne dit pas oui tout de suite et incita les parents d’Amaryllis à poursuivre.

NOAH : Merci beaucoup, je vous en suis très reconnaissant, dites moi tout concernant ce service.

Le soupir exagéré et le sourire calculé de Clémence trahissaient son intention de jouer sur l’émotion. Noah écouta attentivement, prêt à comprendre la véritable nature de leur demande. Il avait l’impression d’être devenu une marionnette mais il gardait son objectif en tête et écouta attentivement Madame Clyfford qui venait de prendre la parole. Lorsqu’elle commença à prononcer le nom de sa fille, il se surprit à espérer qu’elle n'encourt aucun danger alors qu’il ne la connaissait pas. En tant que simple être vivant cela aurait été un sentiment tout à fait naturel à avoir mais depuis un certain temps Noah avait l’habitude de passer outre ce qui se passait à côté de lui, il en avait marre de se salir les mains et de s’inquiéter pour rien. Dans tous les cas, si telle était la demande, il ne pourrait l’aider à Poudlard puisqu’il venait de remettre sa démission à la direction.

La demande n’avait rien à voir avec cela et bien qu’il aurait pû s’y attendre, il fut assez surpris. Pourquoi sa famille ne se chargeait pas toute seule de cette éducation ? Il capta du coin de l'œil un sourire désolé et furtif de la blairelle ce qui l’amusa mais n’en montra rien. Il est vrai qu’elle n’avait pas l’aire d’être une élève compliqué et il savait qu’elle était une proie facile s’il voulait récupérer des informations et pourrait probablement la manipuler assez facilement.

NOAH : Eh bien, c’est une demande à laquelle je ne m’attendais pas. J’apprécie votre confiance en mes compétences. Aider votre fille serait un honneur. Les arts avancés peuvent être complexes, mais avec de la patience et de la pratique, je suis certain qu’Amaryllis pourra progresser. Jje me permet juste de vous poser une question si cela ne vous dérange pas, pourquoi ne pas vous occuper de cette éducation vous même ? Dans le monde actuel des sorciers cela peut être plutôt dangereux de demander de l’aide aux autres ne pensez vous pas ?

Il marqua une pause, observant les réactions de ses hôtes avant de continuer.

NOAH : Après il n’y a aucun souci pour moi, vous pouvez me faire confiance.

La conversation sur l’éducation d’Amy se poursuivit un certain temps avant que sa petite soeur réapparut un instant dans son esprit, il n’aurait pas beaucoup d’occasion d’apprendre la vérité sur sa famille d'accueil mais il s’était également aperçu que cela ne semblait pas être le motif principale de leur échange et s’efforça de brûler d’impatience et de question en silence en faisant mine de rien.

Maintenant qu’ils étaient plus ou moins fixés, le Katteridge voulait voir le plus clair possible pour savoir ce sur quoi les parent d’Amy voulait qu’ils s’attardent, il posa donc quelques questions stratégique à cette fin.

NOAH : Avant de commencer, je pense qu'il serait bénéfique pour Amaryllis et moi de mieux comprendre les attentes et les objectifs spécifiques que vous avez en tête. Est-ce que vous pourriez me donner plus de détails sur les domaines précis dans lesquels elle rencontre des difficultés ?

Il jeta un coup d'œil à Amaryllis, lui adressant un sourire rassurant avant de reporter son attention sur ses parents. Il ne voulait pas trop l’inclure dans la discussion étant donné qu’il ignorait beaucoup de choses, venait-elle tout juste d’apprendre qu’ils avaient l’intention de poser cette question ou le savait-elle déjà ? Il fut du moins coupé dans sa réflexion qui pourrait bien tout remettre en jeu.

NOAH : Vous savez qu’un élève de Poudlard ne peut pas effectuer de magie en dehors de Poudlard et que tout est surveillé ? Je ne vais pas pouvoir l’aider dans l’enceinte de l’établissement… et en dehors elle risque d’être tracée. D’autant plus qu’Amaryllis n’a que 11 ans, c’est un peu jeune non pour ce genre de pratique ?

Il est vrai que son discours avait bien changé depuis qu’il avait accepté mais bon, les réalisations étaient arrivés après.